Bavure de La Courneuve : le vrai scénario

Pour info: La victime des policiers a été de nouveau interpellée pour avoir tendu un piège à des pompiers dans la soirée du 11 novembre.

Source: Le Figaro

UN HOMME à terre frappé par deux policiers, le tout filmé et diffusé par une chaîne de télévision. La bavure de La Courneuve est connue du pays tout entier et elle a été condamnée par tous, y compris par les syndicats de policiers. L'image disparue, reste pourtant une question essentielle : que s'est-il exactement passé le lundi soir 7 novembre à La Courneuve ?

Tout commence à 21 h 55 quand Fouad A. sort libre du commissariat de La Courneuve. Il a été interpellé quelques heures plus tôt avec un de ses amis. Au total, dix individus auraient jeté des pierres sur les forces de l'ordre et incendié des voitures. Deux d'entre eux sont déférés et écopent de peines de travaux d'intérêt général. Les huit autres sont relâchés.

Fouad, 19 ans, n'est pas vraiment un inconnu pour la police et la justice locales. Il a été mis en cause à une vingtaine de reprises pour vol, vol avec violence, vol avec arme, trafic de stupéfiants, recel... Mais écroué une seule fois. Ce 7 novembre, il nargue aussitôt ceux qu'il connaît trop bien et menace de brûler la voiture d'un fonctionnaire. Il se saisit enfin d'une bouteille dans une poubelle et la jette sur le commissariat. Les policiers se lancent à sa poursuite : un coup de poing est décoché puis survient la scène filmée par l'équipe de France 2.

Le face-à-face cède la place à un ballet judiciaire et politique. Les fautifs sont suspendus peu avant la diffusion du reportage. Remis en liberté, Fouad A. porte plainte. Le 11 novembre au soir, cinq policiers sont mis en examen à Bobigny. Quatre sont placés sous contrôle judiciaire et un en détention provisoire. De source judiciaire, cette mesure était justifiée par le souci de ne pas troubler l'ordre public, de préserver la sérénité des investigations et d'empêcher le contact des personnes mises en cause.

Détail aggravant pour la justice : le procès-verbal d'interpellation ne correspondrait pas à la réalité, tant sur les faits que sur l'identité des policiers présents. Le policier a fait appel et un référé liberté a lieu aujourd'hui à 14 heures. Quant à Fouad A., il a visiblement poursuivi son activité. De source policière et judiciaire, il aurait participé à un caillassage de pompiers dans la soirée du 11 novembre. Reconnu et interpellé, il était toujours en garde à vue hier et devait être fixé sur son sort dans la soirée.

Comments

[Yvan]

Il y a quelques annnes, j'etais dans le metro et un jeune que j'avais regarde severement parce qu'il venait de cracher sur la vitre du metro, m'a traite de PD avant de me tapper dessus et de me balancer sur les rails. J'ai pu m'extraire des rails de justesse avant qu'une autre rame arrive.

J'en garde des sequelles encore aujourd'hui avec un os du nez devie.

L'agresseur etait la copie conforme de ce que l'on voit sur les images des emeutes de derniers jours.

La victime, c'est moi! pas le jeune issue de l'immigration qui m'a tabasse.

Mais alors pourquoi ne suis je pas invite pour parler de la violence et des banlieues ?

Est ce que c'est parce que je ne brule pas de bus, d'ecoles et de piscines municipales?

[fomins]

Scene vecue a l'aeroport international de Bangkok.

C'est l'histoire de ma rencontre fortuite avec un groupe de cinq jeunes touristes francais, ils en avaient le passeport, qui le 11 novembre dernier, a 14:45, ont essaye de couper les files d'attente pour les formalites d'entree dans le Royaume.
Un passager europeen anglophone a demande l'intervention d'un officier de police pour retablir l'ordre. Ce dernier a intelligemment envoye le groupe passer les formalites dans l'autre terminal de l'aeroport. En partant, les cinq jeunes francais ont copieusement insulte, en francais, le passager qui s'etait interpose, lui souhaitant plusieurs experiences de sodomisation, parlant de facon tres vulgaire des parties intimes de sa maman et promettant a cette derniere d'avoir de nombreuses relations sexuelles mais je n'ai pas tres bien saisi avec qui...
Je suis intervenu, en francais, pour leur signifier qu'il ne leur etait pas necessaire d'insulter une personnes dans une langue qu'elle ne comprenait pas et en leur precisant qu'ils devaient se comporter correctement hors de France car ils en etaient les representants.
Je suis immediatement devenu, avec mon epouse et feue ma mere, la cible des insultes qui prevalaient lorsque je suis intervenu et ces jeunes francais, tres bien eduques, au langage fleuri et a la tenue raffinee, ont traverse tout le hall en gesticulant, bras et doigts en l'air, vociferant des injures avec un fort accent des banlieues. J'ai donc conclu, en anglais, pour la plus grande joie de mes voisins: "Those are the guys who burn cars in Paris suburbs!" Les touristes qui venaient en Thailande pour savourer la douceur du pays du sourire ont ete tres contents de cet extra-programme. Voir et entendre la "Racaille" mais sans les cocktails Molotov:"it's so exciting!",

Morale:

Allez-y Nicolas, nettoyez-nous tout cela, a la Karcher s'il le faut, et appliquez votre principe de tolerance zero.
Une fois cela acheve, sans complaisance, j'aurais peut-etre moins honte de mes compatriotes, francais issus de l'immigration, ambassadeurs des bonnes manieres et de la civilisation francaise a l'etranger...

[Grincheux]

On ne va tout de meme pas utiliser cette tribune - au demeurant d'assez bon ton, je dois l'admettre - pour defendre les forces republicaines qui se sont commises dans un delit de "sale gueule".
Comme le disait une intervenante a une emission d'Arlette Chabot: "Monsieur le Ministre, apprenez a vos policier(e)s a parler correctement aux personnes qu'ils(elles)interpellent!" s'excusait-elle en public, pour ne pas avoir ete controlee par la police sous pretexte qu'elle est blonde aux yeux bleus...

Revons un peu!
En fait, que s'est-il vraiment passe? Monsieur A. avait les foies devant le commissariat de La Courneuve. Ne les auriez-vous pas, les foies? Vous avez deja une tete patibulaire mais presque, vous n'avez que 19 ans, frele jeune-homme jete dans ce monde libertaire et capitaliste et vous n'auriez pas peur? Allons donc, pas de fanfaronnades, je vous prie!

C'est cette peur et une timidite habituelle chez les adolescents qui sont restes trop longtemps dans les jupes de leur mere, qui declenchent le drame. Les forces de l'ordre, se sentant fortes du respect qu'inspirent l'uniforme et la fonction, abusent de la situation et chargent sans sommation le jeune A. Terrorise, ce dernier ne trouve, dans l'angoisse et la precipitation, qu'un couvercle de poubelle pour se proteger des coups de matraque et de rangers (par un hasard malencontreux, une bouteille tombe de la poubelle; ce sera l'origine du jet de bouteile sur les forces de l'ordre...).
Heureusement, les medias sont la et sauvent le jeune A. d'un matraquage aveugle, sauvage et mortel par des fonctionnaires de police mal formes par une autorite qui, comme d'habitude, refuse de mettre les credits necessaires a la disposition des syndicats.

De cet incident, je peux vous en faire dix versions differentes qui, toutes, seront discutees a grand renfort d'arguments vereux par le Parti qui souhaite en tirer un profit electoral. Et chacun sera persuade de dire la verite!

Doit-on s'en etonner? Pas vraiment, dans un pays dont l'administration centrale fait litiere des rapports de la Cour des Comptes et continue a couvrir les magouilles des coquins et des croquants...

Le mensonge n'amene jamais la verite, dirait Monsieur de la Pallice.