Laurent Fabius, Segolene Royale et l'autre
Un sacre programme: claire , concie, limpide, transaparent... c 'est ca... en gros inexistant... voyez vous meme:
LAURENT FABIUS
60 ans. Adhésion au PS en 1974, première élection en 1977 en Seine-Maritime. Premier ministre de 1984 à 1986, ancien ministre de l'Economie et ancien président de l'Assemblée nationale. Actuellement député de Seine Maritime. Aucun poste exécutif au PS depuis son éviction du secrétariat national après sa campagne contre la Constitution europeénne en 2005.
Déclaration de candidature dimanche 1er octobre à Fleurance, dans le Gers : "La France a besoin de changement. Parce que le changement ne peut venir que de la gauche, de la gauche rassemblée autour d'un projet novateur".
Maximes de campagne : construire une "France forte et solidaire", "je serai le candidat des gens modestes", "adopter une ligne clairement de gauche", "j'ai fait le plein de responsabilités ministérielles, je suis prêt à être président"
Les idées : augmentation de 100 euros du smic dès l'arrivée de la gauche au pouvoir, revenir sur les exonérations de cotisations sociales, loi quinquennale sur l'environnement, référendum sur Gaz de France, revenir sur l'ouverture à la concurrence du marché européen de l'énergie, créer une branche "dépendance" de la Sécurité sociale, créer une armée franco-allemande, embryon de la future armée européenne.
L'équipe : dévoilée au printemps dernier, elle compte un directeur de campagne en bonne et due forme, le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone, et huit "équipiers", version 2006 des porte-parole, tous chargés d'un domaine précis, dont Marie-Noëlle Liennemann.
SEGOLENE ROYAL
53 ans. Adhésion au PS en 1978, première élection en 1988 dans les Deux-Sèvres. Ancienne ministre de l'Environnement et de la Famille. Actuellement présidente de la région Poitou-Charentes. Aucune responsabilité au sein du PS.
Déclaration de campagne vendredi, à Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône : "Accomplir le changement profond espéré, incarner la Nation puis bien faire fonctionner l'Etat. Telle est la tâche qui nous attend".
Maximes de campagne : "République du respect et ordre juste", "faire de la politique par la preuve", "école, famille, environnement, tout se tient", "un euro dépensé doit être un euro utile".
Les idées : adepte de la "démocratie participative", construction de "lycées Kyoto" respectant les normes d'émission de gaz à effet de serre, utiliser l'énergie solaire comme substitut au pétrole en Afrique, créer un "visa saisonnier" pour les travailleurs immigrés, supprimer la carte scolaire, encadrement militaire des jeunes délinquants, placer un second adulte dans les classes en plus de l'enseignant.
L'équipe : Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, et Eugène Caselli, premier secrétaire fédéral des Bouches-du-Rhône, co-animent un "conseil politique" de 150 élus. Arnaud Montebourg, Gilles Savary et Jean-Louis Bianco sont les porte-parole. Eminence grise : Sophie Bouchet-Petersen, rencontrée à l'Elysée au début de l'ère Mitterrand.
DOMINIQUE STRAUSS-KAHN
57 ans. Adhésion au PS en 1976, première élection en 1986 en Haute-Savoie. Ancien ministre de l'Economie. Actuellement député du Val-d'Oise, secrétaire national du PS aux élus. Son courant "Socialisme et démocratie".
Déclaration de candidatrure à Sarcelles, vendredi : "Quoi qu'on en dise, lorsque nous approcherons des échéances décisives, les socialistes, les Français ensuite, se rendront compte que je suis le meilleur rempart contre la politique de la droite".
Maximes de campagne : "je suis l'homme des solutions, le point d'équilibre" entre Ségolène Royal et Laurent Fabius, en campagne "contre la politique de renoncement" de Nicolas Sarkozy, "faire autre chose autrement", un "président doit mettre les mains dans le cambouis, ce n'est plus un arbitre".
Les idées : nationalisations temporaires pour contrer une OPA ou une délocalisation, TVA modulée pour lutter contre les effets de la mondialisation, nouvelle assiette de l'impôt sur les sociétés pour prendre en compte les emplois à durée indéterminée, mettre les universités en concurrence, lier l'acquisition de la nationalité au droit de vote, créer une police de l'environnement, "développement solidaire", soins médicaux gratuits jusqu'à 16 ans.
L'équipe : son bras droit, Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris. Pierre Moscovici, député européen, Christophe Borgel, l'homme des fédérations. La plume : Gilles Finchelstein, délégué général de la fondation Jean Jaurès.