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Forum Politique - la reaction d'expats a bon ton
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26 septembre 2006

Sarkozy n'a pas tort.... la justice est trop laxiste

Certains souhaitent sans doute que la politique de rupture prônée par Nicolas Sarkozy se transforme en une cassure entre les électeurs et le candidat à la présidentielle. Quel que soit le sujet, ils font feu de tout bois pour brûler l'image du favori des sondages. Il fallait s'y attendre.

Mais Nicolas Sarkozy ne s'aventure jamais sans munitions. Si la forme ou la méthode est parfois trop abrupte, le contenu du propos, lui, repose sur une réalité. Celle que vivent les Français. Et c'est peut-être pour cela que le ministre de l'Intérieur a autant de succès dans l'opinion.

Ainsi sur la justice. Accuser les magistrats de Seine-Saint-Denis de «démission» est très politiquement incorrect, qui plus est dans un pays où la séparation des pouvoirs est un principe sacré. Le mot est dur, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes : dans ce département, lors des émeutes de novembre dernier, sur 186 mineurs interpellés, 93 étaient déjà connus des services de police ; 85 ont été déférés devant un tribunal et un seul incarcéré. Quand on se souvient des violences commises, on se dit que les sanctions ne sont pas à la hauteur. Sauf à se satisfaire des solutions apportées depuis trente ans, qui n'ont jamais rien résolu. Rejeter les responsabilités sur la société dans son entier est une thèse qui a vécu.

C'est un fait : la délinquance des mineurs se durcit – 180 000 d'entre eux sont mis en cause chaque année – et la moitié des adolescents traduits en justice sont aujourd'hui âgés de 13 à 15 ans. La Seine-Saint-Denis n'est pas seule concernée, 27 autres préfets ont, cet été, écrit au ministère de l'Intérieur pour sonner l'alarme. Les multirécidivistes sont légion. Souvent remis en liberté de façon «incompréhensible», souligne le préfet de Loir-et-Cher, quand celui des Pyrénées-Atlantiques déplore la «baisse notable du nombre d'écrous».

Bien sûr, on peut se cacher la réalité et polémiquer à l'envi sur les déclarations de celui qui affirme qu'il est urgent de changer de politique. La situation ne fera alors qu'empirer. Les magistrats n'ont pas plus attendu Nicolas Sarkozy pour s'avouer débordés par la délinquance des jeunes que le malaise des banlieues n'avait besoin de son fameux «Kärcher» pour éclater.

Le temps ne fera pas son office. Les tabous doivent sauter. Des mesures sont nécessaires. La justice doit disposer de plus de moyens : son budget – cinq milliards d'euros – est moitié moindre que celui de l'Allemagne et ou de la Grande-Bretagne. L'ordonnance de 1945 sur le régime pénal des mineurs, bien que maintes fois réformée, n'est plus adaptée, même si un jeune de 16 ans ne doit pas être traité comme s'il en avait quarante.

Le garde des Sceaux a eu raison, hier, de rappeler que «l'indépendance de la justice n'est pas mise en cause lorsque les Français et leurs représentants s'interrogent» sur son travail. Et on ne voit pas pourquoi les questions qu'ils se posent seraient moins recevables quand il s'agit du traitement de la délinquance juvénile que lorsque, comme dans l'affaire d'Outreau, des innocents sont jetés en prison. Serait-ce judiciairement incorrect ?

L'éditorial d'Yves Thréard

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A
Au fil des mois, Nicolas Sarkozy, désormais officiellement candidat à l'Elysée, est devenu de moins en moins ministre de l’intérieur, au point de laisser son cabinet gérer seul le tout-venant de la place Beauvau, souligne à juste titre Libération (01.12). «De moins en moins président de l'UMP, une tâche qui ne l'a jamais passionné et qu'il délègue volontiers à ses fidèles. » <br /> Ministre de l’Intérieur, président de l’UMP, candidat à l’élection présidentielle : Nicolas Sarkozy joue sans complexe sur ses multiples casquettes <br /> La place Beauvau est parait-il devenue son quartier général de campagne. Il paraît aussi qu’ordre est désormais donné de ne déranger le candidat que lorsqu'il y a urgence sur le front de l'insécurité. Nicolas Sarkozy se contente de superviser, lors des réunions du lundi matin avec ses plus proches collaborateurs ou lors de petits points informels à quatre ou cinq, pour trancher ou régler un problème spécifique. <br /> Se servir des moyens de l’appareil d’Etat pour assouvir ses ambitions personnelles c’est du détournement de fonds publics et de biens sociaux . Je trouve ça abjecte. Sarkosy dehors ! <br /> http://pourlafranceetgroslay.over-blog.com
M
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