Sego est Royale....

Dans le Financial Times du 2 février, Ségolène Royal a rendu un vibrant hommage à Tony Blair et à sa politique. Ainsi, la femme du Premier secrétaire du Parti socialiste s’est elle permise de louer les vertus de la flexibilité outre manche, tant décriée par la gauche française. Comble de la provocation, elle est même jusqu’ à aller appeler ses congénères à ne pas rester bloqués sur le dossier des 35 heures. Rien à avoir avec Dominique Strauss-Khan qui vient de proposer de nationaliser Arcelor.

Conversion ou opportunisme politique ?

Pour Patrick Devedjian, conseiller politique, une socialiste française qui se réfère à Tony Blair, ce n’est pas tellement la mode chez les archéosocialistes. « Mais pour la juger », il a estimé qu’il va falloir « qu’elle révèle le fond de sa pensée ».

Pour Yvés Jégo, secrétaire national, « c’est sans doute une illumination ». Si celle qui fût « militante altermondialiste lors de sa campagne en région Poitou-Charente » prône aujourd’hui la flexibilité, «c’est avant tout une posture préélectorale ».

« Entre Fabius « le noniste » qui veut rassembler la gauche extrême, Hollande qui essaie d’être le plus petit dénominateur commun au PS, Jack Lang, l’héritier du mitterrandisme, et DSK le libéral-marxiste, elle tente de trouver son positionnement ». « On l’appelait Zapatera, c’est peut-être la « Blairette » qu’il faut la surnommer » a-t-il ironisé.

Reste à Ségolène à se prononcer pour 2007 : candidate ou pas ? C’est avec François qu’elle prendra sa décision a-t-elle assuré toujours dans le Financial Times. C est pas beau, ca !

Si elle semble vouloir s’affranchir de ses archaïsmes idéologiques, elle ne semble pas pour autant s’affranchir de l’aval de son compagnon.