La France avance.... enfin

Attention, c'est tres economique, peu politique... pour une fois

Beaucoup de points noirs, mais enfin quelques progrès. On peut pas tout avoir!

Le rapport annuel du Fonds monétaire international (FMI) consacré à la France dresse un bilan mitigé de l'économie hexagonale, toutefois plus positif que ceux des précédentes années. Sans réformes structurelles profondes, les ambitions de croissance et de réduction de déficit à long terme affichées par le ministère de l'Économie seront très difficiles à atteindre, estiment les experts basés à Washington. Mais la bonne nouvelle, selon eux, c'est qu'au cours des derniers mois, quelques mesures allant dans la bonne direction ont enfin été prises.

Et le FMI d'inviter le gouvernement à poursuivre sa méthode de «réforme par recherche graduelle de consensus» qui semble «s'avérer payante» sur certains sujets. Une nouveauté par rapport aux années précédentes où le FMI avait longtemps fait la fine bouche devant les méthodes de changement françaises, trop peu agressives à ses yeux.

Dans le détail, le fonds monétaire estime que l'objectif du Projet de loi de finances d'une réduction des déficits publics à 3% en 2005 est atteignable, grâce à la hausse un peu plus importante que prévue des rentrées fiscales et, surtout, aux importants gels de crédit (d'un montant de 8 milliards d'euros) décidés par Bercy pour boucler l'année. En revanche, le FMI ne croit pas à la prévision d'un déficit public limité à seulement 2,9% du PIB en 2006 : il table au contraire sur un niveau de 3,3%. Ces importantes divergences s'expliquent en partie par des prévisions de croissance très différentes. Moi, non plus je n'y crois pas.. mais qui m'ecoute?

Comme d'hab, et comme tout le monde, il reclame l'acceleration de la réforme de l'Etat

Alors que le ministère de l'Économie retient une fourchette de hausse du PIB comprise entre 1,5% et 2% pour 2005 et de 2 à 2,5% pour 2006 (ouarfffffffff) , du côté du FMI on maintient une prévision de croissance de 1,5% cette année et de 1,8% l'année prochaine. En réalité, le FMI table sur 2% de croissance en 2006, mais vue la poursuite de la hausse du pétrole , le FMI craint que cette zone affectera de 0,2 point l'activité française, à 1,8% de croissance. «Ramener le déficit public sous la barre des 3% en 2006 suppose donc de réduire les déficits structurels d'au moins 0,5% du PIB», estime le FMI. Or, pour le moment les promesses de maintenir la croissance des dépenses à «zéro volume», tout comme les mesures prises pour redresser les comptes de la Sécurité sociale ne pourront, au mieux, améliorer le déficit structurel de la France que de 0,3% du PIB l'an prochain.

A long terme, l'organisme préconise une accélération des réformes en France, afin de réduire le poids des dépenses publiques. S'il dresse un demi-satisfecit à la mise en place du contrat nouvelle embauche, il invite le gouvernement à aller plus loin dans la réforme du marché du travail. Il recommande également une plus grande ouverture du marché des biens et services et appelle enfin à une accélération de la réforme de l'Etat. «Parmi toutes les différentes mesures à prendre pour stabiliser l'endettement de la France l'une des plus importante serait de tirer partie des importants départs en retraite des fonctionnaires», soutient le FMI qui verrait d'un très bon oeil le non-remplacement d'un départ sur deux d'ici 2010. Oh! mais dites moi...ca n 'a pas ete evoque par beaucoup ca deja?