C'est la grande foire lyceenne

Quel chantier! et quel gachis!

je vous rassure dans deux mois, ils viendront pleurer pour demander repentance et que leur bac soit donne.

Les conditions de scolarité pas plus que le contenu des enseignements ne sont à l'origine du chahut. La réforme Fillon a bon dos. Contestée lors de sa présentation au Parlement, elle a été largement amendée par le ministre lui-même. L'introduction d'une dose de contrôle continu au baccalauréat a vite été enterrée.

C'est, en fait, une poignée de lycéens qui entretient le désordre, souvent avec la manière forte. Etrangers aux bandes de banlieue venues «casser du petit Blanc» à la manifestation du 8 mars, ces jeunes trublions aimeraient renouer avec l'esprit de 68. Ils représentent, de près ou de loin, toutes les mouvances de l'extrême gauche et rêvent du grand soir. Rien de bien nouveau en somme, si ce n'est le classique refrain de la révolution permanente, du défi à l'autorité, entonné par quelques caractères en mal de sensation. Et, comme souvent, certains professeurs et parents, nostalgiques ou insatisfaits de leur propre sort, soufflent sur les braises.

A défaut d'être construite et motivée, la contestation fait feu de tout bois. Les propos entendus demandent, pêle-mêle, la démission du ministre de l'Education nationale, la non-promulgation de sa loi, le maintien du lundi de Pentecôte férié, l'embauche de personnels supplémentaires... On peut aussi se demander si les enseignants mobilisés ne veulent pas faire payer à François Fillon sa précédente réforme sur la retraite des fonctionnaires. Tout cela avec, en toile de fond, le référendum sur la Constitution européenne, idéal pour maintenir la pression sur le gouvernement et le président de la République. Les sondages montrent d'ailleurs qu'une majorité de jeunes et de l'électorat de gauche penche plutôt pour le non.

Mais je suis passe par la ... donc je peux comprendre... Un peu de bordel ne fais jamais de mal...