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Forum Politique - la reaction d'expats a bon ton
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3 mai 2007

Sego - Sarko - Le debat

Reuters: La pugnacité de Ségolène Royal, le calme de Nicolas Sarkozy et la tension entre les deux candidats: les éditorialistes se rejoignent jeudi sur l'analyse du débat de l'entre-deux tours mais rares sont ceux qui se hasardent à désigner un vainqueur.

Laurent Joffrin est de ceux-là qui affirme dans Libération que "Nicolas Sarkozy n'a pas perdu. Mais Ségolène Royal a gagné".

Le directeur du quotidien de gauche justifie ainsi ce qu'il reconnaît être "un jugement lapidaire": "Dans ce débat fait de passion froide et de retenue agressive, la candidate socialiste l'a emporté sur un point essentiel: la légitimité."

"Elle a démontré ce dont l'opinion a un moment douté: elle est parfaitement capable d'être présidente de la République. Au moins autant, en tout cas, que Sarkozy, qu'elle a malmené pendant plus de deux heures, lui dont on disait qu'il n'en ferait qu'une bouchée."

Et Laurent Joffrin de conclure: "Ségolène Royal a commencé hier soir à refaire son retard."

Sous le titre "Le zen et le flou", Le Figaro s'avance lui aussi mais parvient à une conclusion inverse. En s'appuyant sur "l'avantage de l'arithmétique et celui de la dynamique" pris par Sarkozy au premier tour, il calcule que "pour revenir à sa hauteur, il aurait fallu que Ségolène Royal réussisse l'impossible. Il n'apparaît pas que cela soit le cas."

Et Le Figaro d'opposer "l'incomparable connaissance des dossiers" de Sarkozy aux "évasives généralités ('Tout se tient'), aux étonnantes incantations ('Je le ferai') ou aux erreurs manifestes (l'EPR)" de la candidate socialiste.

"Sur le plan de la stature présidentielle, l'avantage va incontestablement à Sarkozy", poursuit le quotidien de droite dans un éditorial non signé.

Le quotidien belge Le Soir assure lui aussi que le candidat de l'UMP "peut rêver de succéder à Jacques Chirac".

"Maîtrise des dossiers, aisance dans la réplique, sang froid dans le déroulé du programme: Nicolas Sarkozy l'a emporté sur tous les tableaux", écrit le journal sur son site internet. "La stratégie obsessionnelle de Ségolène Royal - attaquer son adversaire sur son bilan et le pousser à tout prix à sortir de ses gonds - n'a pas fonctionné."

LE CULTE DE L'ACTION CONTRE L'ÉLOGE DU COMPROMIS

"Ce très long débat télévisé annoncé comme le tournant de la campagne ne fera certainement pas bouger les lignes, en tout cas pas de beaucoup", pense Didier Pillet, directeur de l'information du quotidien Ouest-France.

"A l'entrée sur le plateau, Nicolas Sarkozy disposait toujours d'une confortable avance sur sa rivale dans les intentions de vote explorées par les instituts de sondage. Deux heures quarante et une grosse colère de sa rivale plus tard ne lui ont rien enlevé et l'ont plutôt conforté", estime-t-il encore sur son blog.

Il retient plutôt l'attitude inattendue des deux candidats. "Elle était attendue comme au coin du bois sur sa maîtrise des dossiers, lui sur celle de ses nerfs: ils nous ont surpris en jouant le contre-emploi".

François Ernenwein juge pareillement dans La Croix que le débat s'est joué "à fronts renversés" entre une Royal se montrant "offensive, très pugnace" et un Sarkozy "assurément combatif mais très contrôlé" qui "s'est voulu plus calme, plus pondéré".

Assurant qu'un "accord relatif" existe entre les deux candidats sur quelques grandes réformes nécessaires (régimes spéciaux de retraites, fiscalité écologique, régularisation "au cas par cas" des étrangers sans-papiers), il avance que le désaccord porte "beaucoup plus sur la méthode à mettre en oeuvre pour conduire le changement que sur sa nécessité".

"Volontarisme, culte de l'action et précision de la démonstration chez Nicolas Sarkozy. Capacité d'écoute, éloge du compromis et refus de trancher précipitamment chez Ségolène Royal."

"Un choc final à haute tension", titre Les Echos qui juge que le débat "a tenu toutes ses promesses" et retient notamment "l'échange d'une rare violence" qui a opposé les deux candidats sur la scolarisation des enfants handicapés.

Cette passe d'armes rend perplexe Dominique Vallès, l'éditorialiste de La Montagne. "Dans ce registre de l'indigation, Ségolène est-elle allée trop loin en donnant l'occasion à son adversaire de mettre en cause son sang-froid ? Ou bien est-ce ce type de réaction qu'attendent d'elle ses partisans et ceux qui croient en sa capacité à présider ?"

"L'OBJET EMPESÉ EST MORT HIER SOIR"

Dans Libération, Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos s'intéressent eux au débat en tant qu'objet de télévision et proclament que, "trente-trois ans après sa création en 1974, le débat de l'entre-deux tours a enfin atteint sa maturité télévisuelle".

"L'objet empesé alternant plan sur un candidat puis plan sur l'autre est mort hier soir. Le réalisateur, Jérôme Revon, a pourtant respecté la règle interdisant les plans de coupe, mais il l'a savamment contournée" en multipliant les plans larges.

"Résultat: le téléspectateur a pu voir ce que l'un faisait pendant que l'autre argumentait. Et c'est aussi dans ces plans larges que le débat s'est joué", notent les deux spécialistes télé du quotidien./

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Au lendemain du face-à-face télévisé d'entre-deux tours, Ségolène Royal a comparé jeudi Nicolas Sarkozy a un enfant qui joue la victime alors qu'il a porté les coups les plus rudes. <br /> <br /> "Monsieur Sarkozy s'est sans arrêt situé en posture de victime alors qu'il a porté les coups les plus rudes", a expliqué la candidate socialiste sur France Inter. <br /> <br /> Elle a souligné notamment qu'"après les événements de la Gare du nord, pendant huit jours, sur toutes les télévisions et sur toutes les radios, il a répété que j'étais du côté des voleurs et des fraudeurs". <br /> <br /> "Cela, il n'a pas osé me le redire bien évidemment en face", a-t-elle ajouté. <br /> <br /> "Dans une échéance comme celle ci, en effet on prend des coups mais il ne faut pas lorsque l'on donne les coups les plus rudes se poser en victime", a jugé la présidente de la région Poitou-Charentes. <br /> <br /> "Ca fait penser à ces enfants qui donnent des coups de pied et qui se mettent à crier les premiers pour faire croire que c'est le petit voisin qui a porté le coup", a-t-elle ajouté. <br /> <br /> Ségolène Royal a au contraire assuré que "pour ma part, je n'ai porté aucune attaque personnelle contre le candidat, je me suis toujours concentrée sur la bataille des idées, des valeurs, des projets"./
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