A gauche, c'est la coupe des Federations.
Il y aurait des tricheries. Mais il y a aussi les bizarreries.
Le tableau des résultats des votes des militants socialistes laisse parfois perplexe. Notamment quand s'affiche dans la colonne «participation», le chiffre de 100 %. Ainsi, dans le Calvados (750 adhérents), le Jura (150 adhérents), la Haute-Loire (443 adhérents), le Lot (350 adhérents), le Lot-et-Garonne (950 adhérents), le Haut-Rhin (600 adhérents), la Haute-Saône (250 adhérents) et le Var (1 160 adhérents), tous les socialistes étaient, le jour du vote, mercredi 9 novembre, bon pied bon oeil. Aucun n'était en vacances à l'autre bout du monde, en panne de voiture ou tout simplement étourdi.
Explication : le nombre de votants réels dans ces départements a dépassé le nombre de «timbres» achetés par la fédération au début de l'année (les militants se mettant à jour de cotisation au dernier moment pouvant voter). Dans ces cas-là, les instances fédérales opèrent ce que les socialistes appellent dans leur jargon «un ramené», qui consiste à répartir à la proportionnelle des résultats le surplus de votants sur chaque motion. Et à afficher 100 % de votants... Interdit de rire, puisque c'est paraît-il ce système qui a permis d'assainir la situation de fédérations jadis montrées du doigt, comme les Bouches-du-Rhône.
Autre curiosité : les résultats en Corse. Et pas seulement à cause des 100 % en Haute-Corse. Là, c'est l'écart de participation entre les deux départements voisins qui intrigue, la Corse-du-Sud affichant le plus faible taux de participation, avec seulement 41,7 % de votants. Loin derrière les 64,74 % du Pas-de-Calais.